Vivre ailleurs - Témoignages - Martine et Pierre

Martine et Pierre, de Bagnolet à Nogent le Phaye.
L’impression de courir constamment, vous connaissez ? Cette désagréable sensation de nous écarter sans cesse de l’essentiel, de notre essentiel : vivre au rythme des saisons, passer du temps avec nos enfants et refuser de confier entièrement à une "assistante maternelle" le soin de les éduquer. Paris, c’est aussi cette drôle de spirale : gagner toujours plus, pour compenser un "je ne sais quoi" si violemment exprimé à chaque trajet dans les transports en commun. Cette vie convient à beaucoup de personnes… en apparence.
Paris reste Paris, j’en conviens, une ville magnifique, mais c'est très cher payer. Fatigués de courir, de mariner dans les transports en commun, mon mari Pierre et moi-même avons choisi de changer de vie il y a cinq ans, après mûre réflexion.
Nous avons décidé de partir à la "campagne", à savoir dans le village de Nogent le Phaye juste à côté de Chartres.
Nous n'y avions aucun lien familial ou autre. Au cours de nos prospections dans un cercle de 100 kilomètres autour de Paris, limite que l'on avait définie, nous sommes tombés amoureux d'une charmante vieille maison à Nogent. Nous avons simulé nos déplacements vers la capitale. Pierre mettait exactement le même temps pour aller travailler de Chartres à Paris que de Bagnolet à son boulot dans une imprimerie en banlieue !!
Quant à moi, je suis toujours correctrice-rédactrice pour des sites internet au sein d'une société d'édition. J'ai proposé de travailler en télé-travail à mon patron, avec une journée par semaine au siège. Il a compris et accepté.
Nos deux fillettes ont été un peu décontenancées au début, mais désormais elles sont ravies de vivre à la campagne. Voici ce que ce déménagement a changé pour notre famille :
- Nous avons multiplié par presque 4 notre espace vital (je rappelle que la surface moyenne du logement des français en appartement est de 66 m2...).
- Nous avons divisé par deux la durée de notre crédit "résidence principale".
- Nous dépensons 30 à 40% de moins qu’à Paris, les besoins vitaux me paraissent plus abordables et les tentations infiniment moins nombreuses, le nombre de magasins aussi !
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