



    

Toutefois le document semble suspect : des informations  manquent, le numéro de sécurité sociale est faux et surtout le médecin l’ayant  examiné se situe en banlieue parisienne. La personne examinée est un homme  jeune et il s’agit en vérité du gendre de Simone Weber. Tout est mis en œuvre  pour faire croire qu’il est encore vivant.
  Deux semaines après sa disparition, l’information judiciaire  est ouverte pour séquestration. Toutefois, le juge Thiel, surnommé  le « shérif » attend quatre mois avant d’interroger Simone  Weber. Sur le terrain, deux policiers commencent à la suivre et sont surpris  par les habitudes de celles-ci qui essaie de les semer. Elle passe des coups de  téléphone dans des cabines en pleine nuit. Ils se sentent même surveillés par  elle. C’est à ce moment de l’enquête qu’intervient le témoignage des voisins du  dessous. Le soir du 22 juin ils entendent un bruit sourd comme celui d’un corps  qui tombe. Puis une machine se met en route avec le bruit d’un aspirateur mais  qui ne se déplace pas. Ensuite, la cage d’escalier s’allume et par l’œilleton  de sa prte, la voisine aperçoit Simone descendre plusieurs sacs poubelles  qu’elle charge dans sa voiture. Trois jours plus tard, elle voit des sacs sur  le trottoir dont s’échappe du sang.
Cependant il n’existe toujours pas de preuves matérielles et  les enquêteurs se mettent à la recherche de la voiture. Ils commencent par  mettre sur écoute la ligne téléphonique de Simone mais aussi de sa sœur Madeleine.  Au début, rien de suspect, cette dernière donne les bons résultats du loto à sa  sœur mais parmi eux certains dépassent 49 et d’autres sont répétés plusieurs  fois. 
Ils se rendent compte qu’il s’agit en fait d’un numéro de cabine au pied  de l’immeuble de Madeleine. Ils découvrent alors des conversations énigmatiques  au sujet d’une certaine « Bernadette » à qui il faut payer la pension  et trouver une nouvelle école. En fait la « Bernadette » en question  est la voiture de Bernard Hettier et cette écoute leur permet de découvrir la  cachette de la voiture dans un parking cannois. Début novembre 1985, Simone  demande à Madeleine de faire disparaître des pièces à conviction comme le  carnet de chèque et le passeport de Bernard Hettier. Les policiers se décident  à les arrêter.
    Le 8 novembre 1985, elles sont donc arrêtées simultanément  et les policiers pensent les faire avouer dans les 48 heures. Dans  l’appartement de Madeleine on trouve des documents accablants comme la carte  grise du véhicule, les clés ou le pass du parking. 
Cependant Madeleine n’avoue  pas et ne s’explique pas la présence de ces documents chez elle. Elle tient tête,  mais face à la voiture elle admet rendre service à Bernard Hettier pendant son  absence pour ne pas que sa voiture soit volée. A Nancy, les policiers  découvrent des armes et des documents anciens dans l’appartement de Simone. Au  bout de 24 heures, Simone soutient qu’elle n’a revu ni Bernard ni la voiture  mais elle ne sait pas que Madeleine a avoué. Au bout d’une trentaine d’heures,  elle avoue pour la voiture mais donne le même alibi que sa sœur. Elles sont  toutes deux incarcérées à Nancy, Simone pour assassinat et Madeleine pour  complicité.
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