La presse régionale relaie l’information. Les mois passent.
Le 15 novembre 2007, Reginald Mac Kenzie, retraité de 52 ans vivant de ses rentes, est retrouvé mort dans les mêmes conditions à Phoenix dans l’Arizona. Le lien est fait, car la balle mortelle vient également de la même arme. La maison au milieu d’un parc a été ratissée, le coffre fort est retrouvé béant. La tueuse a certainement contraint sa victime à l’ouvrir sous la menace de son revolver, puis l’a abattu. Mac Kenzie, célibataire endurci avait pour habitude de ramener régulièrement des conquêtes chez lui, et le voisinage n’y prêtait plus attention. Son véhicule sera bien sur examiné, mais seules ses empreintes sont visibles.
Aucune trace non plus dans la villa. Le FBI est saisi de l’enquête. Jusque là les policiers pensaient à une héroïnomane prête à tout pour se procurer de l’argent. L’inspectrice chef Caroline Gibbons est promue responsable de l’affaire. En tant que femme d’une part pour
mieux cerner les motivations de la tueuse, et eu égard à ses états de service d’autre part.
Elle rassemble les éléments des meurtres de Thomas, Calderon et Mac Kenzie.
Son équipe est en train de dresser un profil de la meurtrière, lorsqu’elle apprend qu’un corps avec une balle dans le crâne a été retrouvé à Tucson, toujours dans l’Arizona, le 30 novembre.
Même scénario, un homme seul, Dennis Farlane, commerçant, est découvert gisant dans son sang dans le séjour de sa demeure. La balle provient de l’arme de Clayton Thomas
La presse s’affole et affole l’opinion publique. Un appel à témoins est diffusé sur les télévisions locales. Une barmaid du South West Pub signale avoir vu Farlane quitter le bar en compagnie d’une femme à lunettes fumées, cheveux mi-longs bouclés blonds.
La police pense que la tueuse se dirige vers le Mexique, les aéroports, gares et motels ainsi que les postes frontières sont systématiquement contrôlés. Un travail de fourmi gigantesque est mis en place. Mais une fois encore, le crime a eu lieu un vendredi soir et est découvert le lundi matin.
Le profil de la tueuse se précise. Une femme jeune guette sa proie, la vampe dans un bar, rentre avec la victime et l’abat presque immédiatement. Elle ne prend que l’argent et a grand soin de ne laisser aucune trace. Les traces de pas relevées à chaque homicide sont chaque fois différentes mais de la même taille.
Andrew Peterson journaliste au Las Vegas Tribune a poursuivi l’enquête dans la capitale du jeu. A force de recherches, il a découvert une bande vidéo d’un snack-bar où l’on voit furtivement Calderon en compagnie d’une femme emmitouflée, portant des lunettes noires et un chapeau d’où s’échappent des tresses brunes. La vidéo date de la veille de la mort de Calderon. Caroline Gibbons et son staff du FBI arrivent à la conclusion que Lady X est entrée avec Thomas chez lui dans sa voiture, qu’elle l’a tué arrivée dans le salon après avoir trouvé son arme. Peut-être pendant que Thomas était occupé, et a ouvert la porte à son complice. Puis les deux compères ont du se disputer et Lady X a décidé de supprimer ce témoin gênant. Prenant du galon, elle a ensuite mis au point son manège afin de dénicher de nouvelles victimes.
La plupart des tueurs en série suivent le même schéma et sont motivés par diverses perversions, sexuelles chez Ted Bundy, pédophiles comme Arthur Bishop, ou par désir de reconnaissance, tel le tueur du Zodiaque toujours non identifié à ce jour.
Mais là, Gibbons a un gros souci. D’abord l’assassin est une femme, manifestement intelligente, et motivée uniquement par l’argent. Qui prépare ses coups avec la même minutie qu’elle met à fouiller les maisons. Il est évident qu’elle porte à chaque fois une perruque différente et qu’elle se débarrasse de ses chaussures et effets voyants après chaque forfait.
2008 débute sans qu’aucune piste sérieuse ne soit mise à jour.
Ce n’est qu’en juin de cette année que resurgit …Andrew Peterson!
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