Si Gacy avait eu 33 « pulsions incontrôlables » qui l’avaient poussée à tuer, alors pourquoi avait-il creusé certaines tombes à
l’avance ? Et si les souvenirs de ses actes étaient si dissipés, comment Gacy avait-il pu mimer comment il étranglait ses
victimes ou dessiner des cartes aussi détaillées de son sous-sol, se rappelant parfaitement où il avait enterré chaque
victime ? Comment avait-il pu répondre calmement à un collègue, alors qu’il venait de tuer Robert Piest ? Pourquoi
n’avait-il pas cherché de l’aide ?
Après 5 semaines de procès, les jurés se retirèrent pour délibérer. Il ne leur fallut que deux heures pour revenir avec un
verdict. John Wayne Gay n’était pas mentalement aliéné. Il était donc coupable sur tous les points.
Le 13 mars 1980, il fut condamné à la peine capitale.Lors d’une interview téléphonique menée quelques heures avant son exécution, Gacy se vanta au journaliste qui
l’interrogeait que plus de 30 livres avaient été écrits sur lui, deux téléfilms avaient été diffusés, un film au cinéma, une pièce
de théâtre, cinq chansons et plus de 5000 articles... Il était évident qu’il en était extrêmement fier.
Il adorait l’attention qu’on lui portait et aimait particulièrement correspondre avec des agents du FBI et des étudiants en
criminologie.
Il recevait quotidiennement des lettres, en majorité écrites par des femmes. Selon ses propres dires, plus de 40 personnes
figuraient sur sa liste de visite, des femmes pour la plupart.
En 1986, Gacy se maria pour la troisième fois, à l’une des nombreuses femmes qui lui avaient écrit et lui avaient rendu visite
en prison.
Durant les 14 années qu’il passa dans le couloir de la mort, Gacy peignit de
nombreux tableaux à la peinture à l’huile. Son sujet préféré était... les
portraits de clowns. Après son décès, certaines de ses peintures se vendirent pour 20.000$ lors d’une enchère, provoquant l’indignation des familles des victimes et des autorités. Mais l’acheteur brûla
toutes les oeuvres de Gacy peu après les avoir acquises.
Gacy fut exécuté par injection le 10 mai 1994, après des années d’appels. Répugnant et médiocre jusqu’au bout, ses derniers
mots furent : « Kiss my ass ».
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