Arthur Gary Bishop est né en 1951 à Salt Lake City, aux Etats-Unis.
Hinckley, dans l'Utah, est une petite ville perdue au milieu du désert possédant moins de 700 habitants. Elle se situe à 150km au sud de Salt Lake City, dans le Comté aride de Millard, où les touristes sont rares. Le coin créé des hommes et des femmes dures et est truffé de scorpions et de serpents à sonnette. L'Utah est "l'état des Mormons ». Les parents de Bishop étaient profondément dévots. Ils déménagèrent à Salt Lake City en 1954.
Arthur Bishop était un gentil garçon, un fils modèle, à qui ses parents donnèrent une éducation stricte et fort religieuse. Il était un "Eagle Scout" et un "étudiant d'honneur".
Toutefois, Bishop était emprunté, timide, et aucune fille n'accepta jamais de sortir avec lui. Il fut élu gérant au conseil des étudiants, non en raison d'une quelconque popularité mais, au contraire, parce que, par tradition, on élisait à ce poste un "crétin" pour se moquer de "l'élite sociale".
Néanmoins, le frère d'Arthur Bishop, Gary, né en 1956, idolâtrait totalement son grand frère.
Après avoir eu son bac, en 1969, il suivit le dogme de son église et alla servir comme missionnaire aux Philippines.
A son retour dans l'Utah, il entra à l'Université Steven Henager où il étudia la comptabilité et eut d'excellentes notes. Il obtint facilement son diplôme.
Sa famille et ses amis furent donc abasourdis lorsqu'il fut condamné, en février 1978, pour malversation : il avait volé 8714 dollars à un concessionnaire de voitures chez qui il travaillait comme... comptable.
Mais Bishop plaida coupable et parvint à obtenir une sentence de cinq ans avec sursis s'il rendait l'argent. Au lieu de restituer la somme, il disparut de la circulation. Un mandat d'arrêt fut émis à son encontre. Lorsque Bishop refusa de se rendre, il fut excommunié de l'église Mormonne. Il allait passer les cinq prochaines années à vivoter, trouvant des petits boulots là où il le pouvait, empruntant divers pseudonymes, volant de l'argent. Arthur Bishop cachait un côté encore plus sombre de sa personnalité, un côté qui se révélait peu à peu. Il était devenu "accro" à la pornographie, et plus spécifiquement à la pornographie infantile. Il nourrissait ses fantasmes, élaborait des scénarios, jusqu'à ce que les fantasmes ne lui suffisent plus.
En octobre 1978, Bishop s'était créé une nouvelle vie. Il ne s'était pas caché bien loin et vivait toujours à Salt Lake City, mais sous le nom de Roger Downs. Ce simple changement de nom suffit à embrouiller la police, qui perdit sa trace.Il déménagea plusieurs fois. Où que Bishop s'installe, son charisme lui permettait d'attirer les enfants pour qu'ils passent du temps chez lui ou pour qu'ils partent en camping avec lui.
Un an après avoir été excommunié, il céda à ses fantasmes meurtriers et décida de les réaliser.
Le premier a disparaître fut Alonzo Daniels, quatre ans. Il jouait dans le jardin de l'immeuble où habitait ses parents, le 14 octobre 1979, lorsqu'il disparut sans laisser de trace. La police fut prévenue et commença à faire du porte-à-porte.
Ils rencontrèrent Roger Downs, qui vivait juste en face de l'appartement des Daniels, mais leurs questions de routine ne leur apprirent rien et Downs nia savoir où était le petit Alonzo. Il n'avait rien vu, rien entendu. Les enquêteurs n'avaient aucune piste. Les policiers ne pouvaient pas savoir qu'Alonzo était déjà mort lorsqu'ils étaient arrivés dans l'immeuble. Bishop l'avait attiré chez lui en lui promettant des bonbons, puis avait tenté de le déshabiller et de le caresser dans son salon.
Il avait paniqué lorsque le petit garçon s'était mis à pleurer, le menaçant de révéler à sa mère ce qui s'était passé. Bishop avait frappé le garçonnet avec un marteau, mais celui-ci s'était mit à pleurer de plus belle. Bishop l'avait alors traîné jusqu'à la salle de bain et l'avait noyé dans la baignoire. Ensuite, il avait placé le corps dans un grand carton qu'il avait porté dans sa voiture, croisant la mère d'Alonzo alors qu'elle appelait son fils.
Lire la suite...