Les drones sont là. Imaginés il y a des dizaines d'années par des auteurs de science-fiction et quelques scientifiques futurologues, ils sont devenus réalité. Les progrès technologiques et la miniaturisation ont permis leur essor dans le domaine militaire en premier lieu et désormais dans le domaine civil.
La production en série et l'amélioration des procédés de fabrication ont permis une réduction des coûts notable et ont popularisé l'accès à ces engins à la majorité du commun des mortels. La reconnaissance de facto des drones comme produit de consommaton courante pose de nombreux problèmes et questions.
Jusqu'où pourra-t-on aller dans l'utilisation des drones ? Les pouvoirs publics, n'ayant pas anticipé le phénomène (comme souvent), se trouvent confrontés à de multiples soucis quant à la gestion et la réglementation de l'utilisation des drones.
On a pu le voir avec le problème du survol de plusieurs centrales atomiques et à de nombreuses reprises, sans que les auteurs de ces vols soient identifiés et sans savoir quels sont les buts de ces survols clandestins.
Passé du militaire circonscrit au public, les applications possibles sont infinies et il est à prévoir une augmentation exponentielle de la vente de drones dans les années à venir. C'est un marché naissant qui va déchaîner des batailles commerciales et juridiques sans fin. Nul doute que les gouvernements vont vouloir réglementer sévèrement l'utilisation de ces engins afin de garder le contrôle des airs et des surveillances diverses.
Actuellement limités à un rayon d'action et d'autonomie relativement faibles, les drones, grâce aux progrès des sources d'énergie et de la miniaturisation des éléments constitutifs, les drones pourront très bientôt évoluer à des kilomètres à la ronde, étant quasiment inaudibles et de moins en moins visibles.
Cela va être la porte ouverte à toutes sortes de dérives.
Surveillances exagérées, espionnage industriel et particulier, filage par la police. On peut craindre l'usage nocif de ces appareils par des groupes terroristes, des mafieux pour le transport de drogue, le transfert d'argent liquide vers des paradis fscaux, tout est envisageable. Bien entendu, des bienfaits sont à envisager dans le domaine de l'assistance médicale ou de la surveillance sécuritaire de lieux publics par exemple.
Il est probable que d'ici une dizaine d'années notre ciel quotidien sera envahi par des centaines de drones à usages multiples aussi bien positifs que négatifs.
On imagine un équivalent du code de la route pour les airs qui existe plus ou moins de par les réglements aériens, mais la démocratisation des drones posera de nouveaux problèmes qu'il faudra bien gérer pour le bien et la sécurité de tous.