S’en suivait cette réplique mémorable :
« mais alors, quand on est riche, on ne peut que devenir plus riche ?
(son banquier) – oui, et quand on est pauvre, c’est pareil … »
J’en ai conclu que pour avoir une chance de m’en sortir, j’avais tout intérêt à rechercher un pays dans lequel Otis réparerait plus vite l’ascenseur social, du coup.
En fait, c’est un ensemble de petites choses qui m’ont amené à partir, pas « une » chose. Rien ne m’agace plus depuis que je suis parti que de lire des déclarations tonitruantes de l’un ou l’autre con ou Vendetta (pléaonasme, again) hurler dans les trucs subventionnés qui se font encore passer avec succès pour des journaux que si telle ou telle chose se produira, ils partiront.
Pour moi, l’assurance qu’une personne ne partira pas, c’est qu’elle hurle à ce point « retenez-moi ou je fais un malheur » : Ceux qui s’expatrient réellement le font sur la pointe des pieds.
Un peu comme quand je rentrais à 4h du mat à l’appartement parental en ayant dépassé de 4h l’heure de retour qui m’avait été initialement fixée.
Ainsi, je suis parti :
- parce que je ne supportais plus que tel ou tel bar à Toulouse ferme ou doive se cloisonner parce que un collectif de vieux cons trouvait anormal que la place historiquement étudiante de Toulouse soit bruyante (en fait, je ne supportais plus les vieux, tout court. Et problème : on entend qu'eux en France),
- parce que je ne supportais plus de craindre que ma brune et moi nous fassions agresser, physiquement (jamais arrivé) ou verbalement (tellement courant que mon égo en est resté planqué 2 ans dans mon cul),
- parce que je trouvais insupportable l’importance des impôts sur ma fiche de paie. Payé correctement sans plus, mon salaire net ne me permettait pas de ne pas connaitre les affres du découvert et du banquier qui te fait la morale quand t’as envie de lui répondre que c’est ces frais qui sont immoraux,
- je ne supportais plus de devoir fournir un dossier de la taille d’un Larousse pour seulement prétendre au plus miteux des appartements de Toulouse, sans parler qu’il fallait serrer les dents en écoutant les remarques désobligeantes de l’agente immobilière au cerveau labellisable au Guinness des records pour sa petitesse.
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