À Chicago, Gacy était soumis à la tentation et laissa le champ libre à ses pulsions violentes. Des bars homosexuels avaient
pignon sur rue et des prostitués mâles acceptaient de partir avec un inconnu pour quelques dollars. Des adolescents
fugueurs ou sans abris arrivaient quotidiennement à la gare routière, toute proche, ne sachant où aller, et appréciaient
qu’un « gentil monsieur » leur propose de l’aide...
Le 12 février 1971, Gacy fut inculpé pour agression. Il avait ramené chez lui un adolescent, qu’il avait trouvé à la gare
routière, et avait tenté de le forcer à lui faire une fellation.
Toutefois, il ne fut pas condamné et toutes les charges contre lui furent abandonnées, car le garçon ne se montra pas lors de
l’audience préliminaire. Personne ne vérifia le casier judiciaire de Gacy.
Personne ne prévint donc les autorités de l’Iowa de l’arrestation de Gacy, qui termina tranquillement sa liberté conditionnelle.
En mai 1971, Gacy rencontra Carole Hoff, une divorcée mère de deux filles qu’il connaissait depuis l’adolescence. Ils étaient
sortis ensemble au collège et recommencèrent à se fréquenter.
Gacy tua pour la première fois trois mois après la fin de sa liberté conditionnelle, le 1er janvier 1972. Il voulait ramener sa
mère chez lui, vers minuit, après la soirée de Nouvel An. Mais elle refusa, préférant rester un peu et être raccompagnée par
quelqu’un d’autre.
Vexé, Gacy s’en alla seul et conduisit dans Chicago à la recherche de compagnie.
Il rencontra un jeune homme de 18 ans à la
gare routière et l’emmena chez lui. Prostitué, sans abris ou fugueur, Gacy ne s’en souvint pas. Ils burent de l’alcool et eurent
des relations sexuelles. Il allait par la suite expliquer que le garçon avait tenté de le poignarder et qu’en se défendant, Gacy
lui avait pris le couteau et l’avait tué. Il allait d’ailleurs toujours trouver une « bonne raison » d’avoir assassiné ses
victimes...
Gacy enterra le corps du jeune homme sous sa maison.
Il ne tua plus durant plusieurs années, mais fut arrêté le 22 juin 1972 pour « inconduite sexuelle ».
Un jeune homme de 24 ans expliqua à la police que Gacy l’avait fait monter dans sa voiture. Il s’était présenté comme un
officier de police du comté et lui avait montré un insigne en lui expliquant qu’il était en état d’arrêt. Il lui avait ensuite
expliqué que s’il lui faisait une fellation, il le laisserait partir.
Il l’avait conduit jusqu’à un bâtiment à Northbrook mais le
jeune homme avait refusé. Gacy l’avait alors frappé et s’était jeté sur lui, mais le jeune homme était parvenu à s’échapper et
à courir jusqu’à une station essence.
Gacy expliqua aux policiers que le jeune homme l’avait menacée et qu’il essayait seulement de lui extorquer de l’argent.
Après avoir trouvé sur le jeune homme de l’argent donné par Gacy, la police abandonna les charges. En juillet 1972, Gacy épousa Carole Hoff, après que sa mère ait déménagé dans une autre maison. Il avait séduit cette
femme émotionnellement vulnérable, divorcée depuis peu, et elle était immédiatement tombée amoureuse de lui.
Elle était
attirée par son charme, sa chaleur et sa générosité, et pensait qu’il s’occuperait bien d’elle et de ses filles. Elle savait qu’il
avait passé plusieurs mois en prison - il ne lui avait pas avoué le véritable motif - mais était persuadée qu’il avait totalement
changé de vie. Elle emménagea rapidement avec ses filles dans la maison de Gacy.
Évidemment, Gacy n’attira des adolescents chez lui que lorsque son épouse fut absente.
Le couple maintint une relation amicale avec les voisins et les Grexa furent encore invités à des fêtes et des barbecues. Ils
étaient toujours heureux d’accepter les invitations de leurs jeunes voisins, mais ne pouvaient faire abstraction de l’odeur
nauséabonde qui régnait dans leur maison.
Lillie Grexa pensait qu’un rat avait dû mourir sous les planches de la maison et encouragea
Gacy à les soulever pour le trouver. Mais Gacy affirma que l’odeur provenait de moisissures
dues à l’humidité régnant dans le vide sanitaire situé sous la maison. Il connaissait la
véritable raison mais, évidemment, il ne la révéla pas.
Bien que de nombreux amis, membres de la famille et voisins se plaignirent de l’étrange
odeur venant de la maison, ils continuèrent de se rendre chez Gacy. Il organisa deux
grandes « barbecues party » durant lesquelles il invita tous les gens qu’il connaissait. L’une
d’elles réunit plus de 300 invités ! Gacy aimait organiser des soirées à thèmes, où les gens
venaient déguisés en cowboys ou en Hawaïens...
Il aimait se sentir important et appréciait d’entendre les gens parler des fêtes qu’il
organisait.
En 1974, Gacy décida qu’il voulait être son propre patron.
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