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    25  avril 2007. Sur un parking dans la ville d'Heilbronn (Bade-Wurtemberg) deux  jeunes policiers en tenue qui déjeunaient tranquillement à l'ombre entre deux  missions ont reçu chacun une balle dans le crâne tirée par surprise et sans  sommation. Michèle Kiesewetter, une jeune policière de 22 ans décède sur le  coup.
    Son  collègue Martin A. (25 ans) sortira du coma trois semaines plus tard, mais ne  gardera aucun souvenir de l'attaque.
    En  février 2008. Dans une rivière proche d'Heppenheim, les hommes-grenouilles de  la police criminelle repêchent les corps de trois hommes de nationalité  géorgienne tués pour deux d'entre eux d'une balle dans le crâne. Le troisième  ayant été étouffé ou étranglé. Pour certains policiers, c'est bien là la  signature du fantôme. L'ADN de la « femme sans visage » a été retrouvé quelques  jours auparavant dans la voiture qui avait transporté les trois Géorgiens, a  fini par conduire les policiers à retrouver ces cadavres lestés au fond de l'eau.
    De  nouvelles traces d'ADN ont été trouvées lors d'un cambriolage nocturne en avril  2008, ainsi qu'au bord de la piscine d'une maison qu'on a tenté de cambrioler  le mois suivant.
    Le  9 mai 2008 dans la Sarre, une sexagénaire qui faisait le ménage dans une cabane  appartenant à une association de pêcheurs est sauvagement agressée pour voler  quelques centaines d'euros dans son portefeuille. Elle est dans un état grave.  C'est la 33ème trace d'ADN appartenant à la femme sans visage que l'on retrouve  sur place.
    Le  26 octobre 2008 dans le bois de Heilbronn-Weinberg le cadavre d'une infirmière  de 43 ans est retrouvé baignant dans une grande flaque d'eau de pluie, à  quelques mètres seulement de sa voiture, qui a été garée et fermée  soigneusement à clef. À l'intérieur du véhicule on relève les traces ADN du  fantôme de Heilbronn. Cela provoque la peur dans la ville, la tueuse semblant  de retour dans la région.
    Un  gang de homejackers de nationalité française mais d'origine  albanaise est arrêté à Metz en Lorraine. On relève dans leurs véhicules volés  les traces génétiques de la tueuse sans visage. Les deux chefs des malfaiteurs  supposés connaître l'identité du "Fantôme" sont amenés devant la  police de Sarrebruck le 20 décembre 2008 pour y être entendus et interrogés  mais sans résultats et ils sont relâchés quelques jours plus tard.
    Une  récompense est promise aux témoins ou complices qui permettront l'arrestation  du « Fantôme de Heilbronn ». Elle fut portée à 300 000 euros en janvier 2009.
    En  mars 2009, le journal allemand Bild révèle que l'ADN  prélevé sur les scènes de crime et supposé être celui de la tueuse en série  est celui d'une employée de l'entreprise qui fabrique les cotons tiges qui  servent à prélever les échantillons d'ADN , informations reprises par les  médias allemands et qui sera confirmé par le parquet d'Heilbronn. L'institut de  médecine légale de Homburg (Sarre) a réalisé des tests démontrant que des  bâtonnets non encore utilisés portaient le même ADN .