La police a eu plusieurs occasions d’arrêter Dahmer avant 1991. De jeunes hommes se sont plaints d’avoir été drogués et violés par Dahmer, et les policiers l’ont interrogé au moins une fois, sans résultat.
Milwaukee est une ville ouvrière, avec de nombreux émigrants allemands et hollandais (protestants et souvent puritains). La police était (est toujours ?) franchement homophobe. Comme Dahmer était blond aux yeux bleus, beau parleur et surtout grand menteur, et que les plaintes étaient déposées par des homosexuels, les policiers ne faisaient sans doute pas de gros efforts. En 1988, la police questionna Dahmer au sujet d’un homme qui prétendait avoir été drogué et volé dans la maison de sa grand-mère. La police ne poursuivit pas plus loin après que Dahmer ait nié ces accusations. En 1988 encore, la police fouilla son appartement après
qu’il ait été accusé d’avoir agressé sexuellement un adolescent. Dahmer fut par la suite reconnu coupable et passa 10 mois en maison de correction, mais les policiers, durant leur "fouille", manquèrent les photos, les crânes et les autres preuves de ses crimes.
Un jour, il y eut un meurtre dans l’immeuble de Dahmer et, selon ses dires, la police "entra à nouveau dans mon appartement, jeta un oeil, mais ne vit rien". Ne parlons même pas de la réaction des agents de police quand ils ont rendu Konerak, nu, affolé et hagard, à un Jeffrey Dahmer calme et souriant, alors que les voisins affirmaient que le gamin n’avait que 14 ans. Et quand un voisin se plaignit de l’odeur affreuse qui provenait de l’appartement de Dahmer (en 1991), les policiers questionnèrent... le locataire d’un autre appartement.
Inspirations
Comme tous les tueurs en série, Jeffrey Dahmer a inspiré des artistes. Entre autres, le groupe de death metal Macabre, qui a sorti, en 2000, un album-concept sur lui, sobrement intitulé Dahmer. Un groupe de grindcore est même allé jusqu'à s'appeler tout simplement Dahmer.
Retour Dahmer 3