En 1859, un groupe de 63 hommes s’organise avec le projet ambitieux d’assécher le puits. Ce n’est plus un mais trente chevaux qui sont amenés par bateau en même temps qu’une machine à vapeur. Mais la chaudière éclate au début des manoeuvres, ébouillantant l’un des hommes. Les recherches s’arrêtent de nouveau.
En 1891, un autre puits parallèle est creusé, mais il se retrouve à son tour inondé.
C’est alors que l'ingénieur Jotham B. McCully, responsable des travaux, fait une découverte curieuse sur la plage.
A marée basse il observe en plusieurs endroits que de l’eau s’écoule vers le large en même temps que le niveau baisse dans les puits. Il comprend alors qu’un réseau de canaux souterrains aboutit à la base du puits originel. Ces conduits ont été activés lorsque fut enlevée la dalle qui faisait office de bouchon.
Lynds l'avait compris trop tard et Mc Cully n'a fait qu'accentuer le procédé. Il fut contraint d'arrêter les travaux, faute de moyens.
Les recherches pourtant se poursuivent mais dans la grande confusion.
D’autres et d'autres prospecteurs s’étant provisoirement installés sur l’île, la zone située autour du puits est bientôt truffée de cheminées secondaires qui se remplissent d’eau et s’effondrent dans une désolante anarchie.
En 1931, on commence à soupçonner que le mystérieux contenu du puits est peut-être tombé dans une cavité naturelle à la suite des trop nombreux bouleversements qu’il a subi.
En 1965 se produit un grave accident : quatre hommes sont mortellement asphyxiés par la descente imprévue des gaz d’échappement d’une pompe.
Deux ans plus tard un géologue spécialisé dans la recherche du pétrole rattache l’île au continent et débarque peu après avec un gros excavateur à coquillages. Il creuse trois énormes trous, un au lieu supposé du puits originel, un sur la plage la plus proche et un à l’endroit d’un mystérieux triangle de pierres. Il ne découvre rien, mais inflige au site des dommages considérables.
Aujourd'hui, l'entreprise Triton Alliance du millionnaire canadien David Tobias cherche toujours le trésor et tente de réunir les fonds nécessaires à la réalisation d’un chantier définitif qui comprendra l’occlusion des canaux reliés à la plage.
On estime à 1 500 000 $ la somme totale engloutie dans une recherche qui semble sans fin.
Les travaux de forage, de surveillance et les conflits juridiques ont peut-être englouti plus d'argent que le puits n'en contient.
Qui furent donc les constructeurs de ce réseau de pièges le protégeant des équipes qui s'acharnent depuis 2 siècles sur Oak Island ?
Nul ne le sait... encore!!!