Le 7 mars dernier, Marie-Hélène avait touché le jackpot au casino de Palavas-les-Flots, un peu plus de deux millions d'euros.
Cette sexagénaire avait empoché cette super-cagnotte mise en réseau dans les quarante-deux casinos du groupe Partouche.
Après avoir touché son chèque de 2,175 millions d'euros, Marie-Hélène avait arrosé au champagne son Mégapot, avec notamment Francis, un habitant de Palavas, âgé de 57 ans, invalide.
Marie-Hélène avait même déclaré ce soir-là:
"Lui, c'est mon porte-bonheur, mon trèfle à quatre feuilles".
Et depuis ce soir du 7 mars, le porte-bonheur se rebelle.
Francis aimerait bien que sa relation de jeu pense à lui, lui qui a appuyé sur le bouton quand le jackpot est tombé...
Et dans la foulée, Francis a pris, lundi un avocat.
Ce dernier, Me Luc Abratkiewicz, précise dans Le Parisien:
Mon client "était installé sur la machine qui se trouvait à côté de celle qui allait déclencher le jackpot. Cette femme lui a demandé de jouer pour elle. Il a lancé la machine et c'est lui qui a pressé physiquement le bouton, c'est lui le déclencheur. Pour gagner ce jour-là, il fallait trois opérations. Mon client en a exécuté deux sur trois, dont celle de déclencher la chance.
La joueuse a fourni la mise. Depuis son ami n'est plus son ami. Elle ne lui parle plus. Le trèfle à quatre feuilles est devenu le dindon de la farce."
L'avocat a saisi le procureur de la république.
Et ce dernier a ouvert une enquête préliminaire.
Du côté du casino, il n'y a qu'une gagnante, Marie-Hélène.
"Nous avons une gagnante qui s'est déclarée sans ambiguïté.
Ce jour-là, personne n'a rien trouvé à redire, y compris ce monsieur qui a participé à notre petite réception pour la remise du chèque" estime Jean-Marc Masquelier, le directeur du casino de Palavas-les-Flots.
Les enquêteurs de la brigade des jeux ont saisi les bandes-vidéo du casino pour visionner "le geste gagnant".
L'avocat de Francis rappelle qu'en 2007, la Cour de cassation avait obligé deux joueurs au partage d'un gain du loto.